Édifices de Maurienne
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Détail 1 : Église de Saint-Alban à Albanne L’église d’Albanne est dédiée à St Alban, premier martyr d’Angleterre au IVème siècle. De chaque côté de l’entrée, on découvre 2 fresques qui ont été restaurée en 1985. Les couleurs rappellent l’Italie. L’intérieur conçu selon les règles de l’art baroque est richement décoré. En réaction aux protestants calvinistes qui veulent dans leurs temples des murs nus, le concile de Trente (1545- 1563) recommande le spectacle des images comme formation permanente des fidèles. Les retables des trois autels, sculptés dans le bois au XVIIème siècle, sont classés « monuments historiques » Lors de la visite de l’église, on nous rappelle que l’on disait d’Albanne, petit village où la vie était rude et complétement isolé tout l’hiver :«C’est le paradis des mulets, le purgatoire des hommes et l’enfer des femmes »
Détail 2 : Chapelle d'Amodon, entre Modane et Aussois. Après un sévère bombardement pendant la guerre de 1943 à 1945, la chapelle a perdu une partie de son toit et le clocher, sommairement refait depuis. En 1976, le père Curé et de nombreux bénévoles en ont entrepris la restauration. Dans le choeur, derrière un mur plat où était accroché un petit tableau de Ste Marguerite, ils trouvèrent une abside du XIème siècle dans le style de la chapelle d'Extravache dans la vallée du Planay (dont il reste encore une partie du choeur et le clocher). Avec la chapelle St Nicolas située juste après le barrage du Mont-Cenis, cette ancienne chapelle ou église d'Amodon jalonnait la route des Carolingiens.
Détail 3 : Chapelle Notre Dame de la Grâce du bas Villaron (Haute Maurienne), au bord de la route CD902. Citée en 1446 sous levocable de Saint-Michel. C'est un des sanctuaires à répit de la Maurienne, où les parents venaient déposer les corps des nouveaux-nés morts avant le baptème. L'eau d'une source toute proche servait à leur administrer ce sacrement. Le bâtiment semble presque neuf, caril a été fortement restauré après l'avalanche de 1981, qui abattit le mur nord-est et la moitié de la toiture, causant de très gros dégâts à l'intérieur. La porte d'entrée est surmontée d'un très beau panneau de bois, la Vierge et l'Enfant, œuvre de Boniface (1988). La première partie de l'édifice est ouverte aux fidèles, avec une large ouverture en forme de voûte, fermée d'une grille de fer, laissant voir un autel surmonté d'un grand tableau de la Vierge allaitant Jésus, œuvre du peintre piémontais Jean Commandi (début du XIXe siècle). Cette toile ainsi que le tableau doré, auraient été ramenés à dos d'homme depuis Turin par la vallée d'Avérole.
Détail 4 : La chapelle Bonne-Nouvelle de St Jean de Maurienne fut construite au XVIème siècle par le chanoine Antoine Poliac. À l'origine un chapelain, logé dans un bâtiment adjacent au sanctuaire, desservait un petit hameau d'une quinzaine de maisons. Ce dernier fut incendié par la foudre en 1628. La chapelle fut alors détruite puis rebâtie quelques années plus tard. Vendue en 1795 comme Bien National et vidée de son mobilier et de ses ornements intérieurs, la chapelle servit alors de grange. Rachetée par le clergé en 1820, elle abrita un nouveau chapelain qui créa dans les locaux adjacents (aujourd'hui démolis) une classe de latin regroupant une quinzaine d'élèves. Le dernier gardien du sanctuaire, Victor Mottard, ancien page à la Cour des rois de Piémont-Sardaigne, fut inhumé en 1895 dans le petit cimetière de la chapelle. La chapelle ND de Bonne-Nouvelle est toujours ouverte au culte, mais celui-ci ne s'y célèbre plus que rarement. La fête patronale de la chapelle a lieu le 25 mars, jour de l'Annonciation. Pierre Dompnier, historien mauriennais
Détail 5 : A Bonneval sur Arc, l’existence d’une chapelle dédiée à la Bienheureuse Vierge Marie est attestée dés 1446 par le compte rendu de « visite pastorale » d’un évêque. Mais Bonneval était alors un hameau de la paroisse de Bessans. Le village ne disposait n’y d’un prêtre ni d’un cimetière. L’hiver, la neige et le froid empêchent d’assister à la messe, de baptiser les nouveaux nés et de transporter les corps des décédés sans risque d’accidents. En 1530, les habitants des hameaux de Bessans et de l’Ecôt supplient l’évêque de Maurienne de les autoriser à ériger en église paroissiale leur chapelle déjà munie d’un clocher et de cloches, et de pourvoir à l’entretien d’un prêtre. En réalité, on cite déjà la présence d’un prêtre à Bessans en 1517 et en 1528. C’est le 5 janvier 1532 que le cardinal Louis de Gorrevod décide la séparation des hameaux et autorise la création d’une église annexe de celle de Bessans. En 1570, l’évêque Pierre de Lambert indique que l’église dispose de fonts baptismaux « dans un état propre et convenable ». Dés 1645, les habitants prévoient d’agrandir l’église et commandent les matériaux pour un début de construction en mai 1646. Une cloche est fondue en 1647 que l’on peut encore entendre aujourd’hui. Les travaux vont durer une quinzaine d’années en raison de l’insécurité due à une guerre civile en Piémont. Le clocher est construit en 1660 avec un grand cadran solaire. C’est le 18 mai 1661 que l’église fut consacrée par Monseigneur de Berzetti. Son chœur était tourné au levant et elle se composait de trois nefs. Sa porte d’entrée était abritée par un vaste vestibule. Les avalanches n’épargneront pas l’église, en 1667 il faudra déjà réparer les dégâts, en témoigne la date au sommet du clocher. Le 13 janvier 1772, une énorme avalanche fait aussi de gros dégâts et deux morts. La Révolution interdit le culte dans l’église mais ne détruit pas le clocher. Les paroissiens parviennent à cacher et à sauver ses trois cloches les plus anciennes (1647 et 1701). Mais si la Révolution a épargné l’église, les avalanches qui terminent leur course contre le mur côté Nord et l’humidité dégradent l’église. Au printemps 1867 on la détruit pour construire l’église actuelle. Le projet est confié à l’architecte Duverney et à un entrepreneur italien. Elle est consacrée par Monseigneur Vibert le 1er juin 1870. Au sommet du pignon on a placé une croix d’inspiration celte. Le clocher est conservé avec son cordon de pierre de tailles et ses quatre pyramidions rajouté en 1830 par le curé. En 1897, on ajoute les doubles fenêtres suite à un don d’un Bonnevalain émigré en Bolivie. La décoration intérieure est confiée à un artiste de Biella, Joachim Maggia qui, reconnait-on, n’est pas un peintre de premier ordre mais dont les prix sont très modérés.
Détail 6 : Chapelle du Charmaix à Valfréjus Construite dans un site impressionnant, au flanc des profondes gorges du torrent du vallon, la chapelle du Charmaix abrite la statue d’une vierge noire. Les origines du culte de ND du Charmaix se perdent dans la nuit des temps. Le premier document relatif à la construction de la chapelle et du pont qui y mène date de 1401. L'intérieur de la chapell : L’origine du sanctuaire est très hypothétique et, pourrait-on dire, "se perd dans la nuit des temps". C’était probablement à l’époque de l’introduction du christianisme en Maurienne, au premier siècle de notre ère, un simple oratoire adossé au rocher en un passage particulièrement dangereux par-dessus le torrent du Grand Vallon. La route conduisait les voyageurs ou les pèlerins vers l’actuelle Italie par le col de la Vallée étroite ou le col de la Roue (des cols à un peu plus de 2000 m d’altitude) en donnant un accès rapide vers la vallée de Bardonnechia. Il est permis d’imaginer que , dans les premiers siècles de la chrétienté, la passerelle de bois à la solidité incertaine, permettant de franchir le torrent parfois impétueux, devait donner quelques sueurs froides aux voyageurs. Une prière à la Vierge de l’oratoire était alors de nature à les rassurer. De nos jours, le magnifique pont de pierres, à la solidité éprouvée, permet de franchir le torrent en toute sécurité.
Détail 7 : La tour Bérold de Saxe et l'église Notre Dame de l'Annonciation du Chatel. Si la Tour de Bérold apparaît officiellement en 887, on sait que les romains occupaient déjà le site et ils pourraient, même si c’est peu probable, en être les constructeurs. Mise à mal par les Sarrasins au Xème siècle, la tour sera, croit-on, rénovée par le mythique Bérold de Saxe, ancêtre du premier Comte de Maurienne et fondateur de la Maison de Savoie : Humbert aux blanches mains. L’histoire est peu explicite à son sujet mais l’on pense savoir que descendant non pas de Bérold mais de la famille royale de Bourgogne, il se fit donner, grâce à son soutien au roi CONRAD II, les comtés de Maurienne et de Savoie. Il s’installera à Le Châtel et il mourra en 1048. Il serait enterré en la toute nouvelle cathédrale de Saint Jean de Maurienne. Par la suite, la Tour aura une histoire plus calme. Abandonnée, dans le courant XVIIème siècle, elle sera rénovée en 1828 par Charles Félix. Lors de la libération de la Savoie en 1944, elle fut occupée par les Allemands qui y retinrent même des otages. Elle ne fut libérée que le 30 août 1944. Diverses légendes ont encore cours à son sujet. On parle notamment d’un caveau contenant des vases emplis d’une liqueur délicieuse et surtout d’un passage secret de plusieurs kilomètres à travers le rocher rejoignant la Tour de la Fournache.
Détail 8 : Chapelle du col du Chaussy - C’est la commune de Montpascal qui la fit construire en 1707 ; elle est érigée sous le vocable de la visitation. En 1892, elle menace ruine lorsqu’elle est réparée. A l’intérieur de la chapelle se trouve une statue en bois de la visitation datée de 1644 ; son auteur (sans doute local) n’est pas connu. Le tableau de l’autel ne porte aucune indication. Elle fut entièrement rénovée à partir de 1992.
Détail 9 : Cloîitre de la cathédrale de St Jean de Mne, Edifié en 1450 entre le réfectoire des chanoines et la cathédrale, il est un bel exemple d’art gothique. Depuis sa travée sud, on peut accéder à une crypte qui s’étend sous le choeur de la cathédrale.
Détail 10 : Autrefois l’Écot était comme Bonneval un hameau de Bessans. Son origine et sa chapelle sont très anciennes. Un évêque en visite pastorale en 1446 mentionne déjà une chapelle au hameau de l’Ecot. La chapelle est dédiée à Sainte Marguerite. Jean Gottar dans son livre « Bonneval sur Arc : les seigneurs de l’Alpe » indique que son abside prouve une origine remontant au 11ème siècle. A l’intérieur une très belle fresque murale figure la scène de la crucifixion. Elle possède également un plafond à caisson étoilé peint et restauré.
Détail 11 : Barrière des forts de l'Esseillon (Aussois). Les forts ont été construits par les souverains de Savoie entre 1820 et 1850. Au sommet d’une barrière naturelle, cet obstacle empêchait l’accès à la Haute-Maurienne et au col du Mont Cenis. Longue de trois kilomètres pour 250 m de dénivelé, cette barrière se compose de 5 forts portants les noms de souverains du royaume : la redoute Marie-Thérèse, le fort Victor-Emmanuel, le fort Charles-Félix, le fort Marie-Christine et le fort Charles-Albert inachevé. Tous ces forts orientés vers l’ouest avaient pour objectif de décourager l’ennemi potentiel. Lors des périodes de paix, les forts accueillaient des garnisons et servaient essentiellement de prison militaire. La vie militaire assez austère était rythmée par les tours de garde et l’entrainement. Les soldats vivaient ainsi assez isolés surtout en hiver. Ils disposaient de quelques fours à pain mais le ravitaillement en laitage et produits frais se faisait à Aussois. De nombreux dessins et graffitis subsistent et témoignent de la vie de ces garnisons.
Détail 12 : La chapelle Saint-Pierre d'Extravache est considérée comme la plus vieille église de la Savoie. Elle se trouve à Bramans, en Haute Maurienne, dans la vallée du Planay. Elle fait face à la cime de la "Dent Parrachée", un sommet de 3 687 m. La chapelle symbolise le début du christianisme en Savoie. Elle aurait été fondée par deux disciples de Saint Pierre : Elie et Milet.
D'après la tradition, qui paraît sérieuse aux historiens, c'est à Extravache que fut fondée la première chrétienté de Maurienne et de Savoie.La première église aurait été construite par les disciples de St Pierre, Elie et Milet (la légende raconte qu'elle fut consacrée par St Pierre lui même, pendant un séjour qu'il aurait fait à l'abbaye de Novalaise). Dans tous les cas, il y eut dès le Ier siécle un culte chrétien en ce lieu, sur un monument païen élevé en cet endroit.La première véritable église est construite au IIème siècle, dédiée à la fois à St Pierre et à St Paul.
Détail 14 : Église Notre Dame de l'Assomption à Fontcouverte. Eglise paroissiale de style baroque située au village de Fontcouverte (à 8 km de La Toussuire) Anciennement sous le vocable de St Michel Archange ; la partie ancienne dont la date de construction est inconnue, subsiste dans le clocher, le chœur et la sacristie. La décision d’agrandissement, résultant d’un vœu des habitants prononcé durant la peste de 1630, est prise en commun par le curé Monod, le syndic Boisson et l’évêque en date du 4 juin 1675. En fait, elle est « construite à neuf depuis les deux gros piliers en bas du clocher d’un côté et de la porte latérale de l’autre côté ».Le chœur est lui-même fortement remanié;L’entrepreneur, Dominique Blanc réside à Suse ; l’architecte est un capucin nommé Boch. La voûte doit être réalisée en tuf. Il est prévu que les travaux devront être terminés en deux ans pour un prix convenu de 2300 florins de Savoie (La journée d’un ouvrier se payait en ce temps là 1 florin). En fait, l’église n’est achevée et consacrée que le 18 juin 1680 sous le nouveau vocable de ND de L’Assomption. Elle se compose d’une nef unique, orientée au levant ; la voûte est décorée notamment par des médaillons et des stucs. Sa façade se caractérise par un portail en tuf qui évoque l’arc monumental romain, avec une baie cintrée encadrée de deux pilastres portant un entablement dorique surmonté d’un fronton brisé. Le retable fait l’objet d’un prix-fait du 3 février 1715 ; pour le prix de 3800 florins (sculpteur : Etienne Jomard de St Jean). Il se distingue par sa forme semi-circulaire et par ses deux étages de colonnes corinthiennes cannelées. En son centre on admire deux tableaux de L. Dufour, l’un représentant l’Assomption et l’autre St Michel terrassant un dragon très « luciférien ». Sa flèche est détruite pendant la Révolution Française.
Détail 15 : Sentinelle du Mont-Cenis Lors de l’annexion, en 1860, l’idée saugrenue de« frontière naturelle » avait conduit à fixer la nouvelle frontière sur la ligne de partage des eaux, c’est-à-dire au col même du Mont-Cenis, alors que le plateau avec ses vastes alpages, au-delà du col, appartenait depuis toujours aux habitants de Lanslevillard, Lanslebourg et Bramans qui restèrent propriétaires de leurs terres. Mais dès lors, les vaches françaises mangèrent de l’herbe française en territoire italien. Et il fallait franchir la douane,ce qui n’était pas censé poser problème en cas de bonne entente entre les États,mais qui pouvait se compliquer en période de tensions. C’est surtout à partir de 1881 que leur rivalité à propos de la Tunisie va opposer la France et l’Italie, celle-ci adhérent à la Triple Alliance avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, en 1882. En fait, dès 1877, elle avait commencé la construction des forts de la Cassa, Varicelle et Ronce. En 1889 elle y ajoutera Malamot et Pattacreuse. De tous ces ouvrages, celui de Ronce est sans doute le plus esthétique, avec son plan circulaire et surtout le superbe panorama qu’il compose avec le lac du Mont-Cenis. Construit de 1877 à 1880 à 2286 m d’altitude, il était bien adapté à l’artillerie rayée de l’époque. Désarmé et inutile du fait de l’entrée dans la Triple Entente, il reprit du service (avec l’adjonction de bunkers) dans les années 30, suite à la dégradation des relations entre la France et l’Italie fasciste. Le traité de Paris de 1947 ayant rendu le plateau du Mont-Cenis à la France, le col a retrouvé son rôle d’union entre les deux versants et le programme « citadelle d’altitude » en fait aujourd’hui un haut lieu touristique, abritant une intéressante exposition sur l’histoire des frontières européennes.
Détail 16 : Fort de Variselle (Mont-Cenis) Le fort de Variselle est une fortification d'altitude située sur la commune de Val-Cenis, dans le département de la Savoie. Construit par les Italiens à partir de 1877 sous le nom de Forte Varisello, il avait comme fonction de défendre le val de Suse d'une attaque française débouchant du col du Mont-Cenis
Détail 17 : Construit entre 1885 et 1893, le fort du Télégraphe sur le site d'un des relais du télégraphe aérien Chappe de la ligne impériale Paris-Milan. Son architecture polygonale, type Séré de Rivières est adaptée au relief spectaculaire du site. Le fort a servi également de poste de commandement (Bataille des Alpes, 10 au 25 juin 1940) lors de l'offensive italienne sur le secteur Valloire-Valmeinier.
Détail 18 : La statue monumentale de la Vierge, de la chapelle de Notre-Dame de Toute-Prudence du col de l'Iseran, sur le clocher-porche de la chapelle, surprend par sa taille imposante ! Hauteur : 4,15 mètres, poids : 5 tonnes. Elle est réalisée en taille directe, d'une seule pièce. Une pureté de lignes admirable. Elle est l'oeuvre du sculpteur Edgar Delvaux.
Détail 19 : La chapelle Notre Dame de toute Prudence au col de l'Iseran : Au cours de l'été 1937 (après l'ouverture de la route du col de l'Iseran fraichement inaugurée), Auguste Grumel, évêque de Maurienne eut l'idée d'y bâtir une chapelle. L'étude prend forme à la fin de 1937; dans les premiers mois de 1938, l'évêque fait part de son projet au pape Pie XI, qui lui accorde un budget pour sa réalisation et une souscription est ouverte, qui rapporte ce qu'elle peut dans un pays très pauvre. La première pierre est posée le 7 août 1938 mais, la mobilisation de 1938 retire la main d'œuvre nécessaire à sa rapide construction et la chapelle est bénie le 20 août 1939, quelques semaines avant le début de la guerre.
Détail 20 : Si le hameau de la Goulaz était aux XVIe et XVIIe siècles "le plus pauvre des hameaux de Bessans",selon Francis Tracq, il connut cependant un extraordinaire essor deconstruction de lieux de culte, comme le souligne ce grand spécialiste de l'histoire locale. Chaque petit hameau proche de la Goulaz avait le sien, et la Goulaz sa propre chapelle dédiée à Sainte-Anne, la mère de la vierge Marie. Le possessif n'est pas, ici, employé par hasard ; financée, ainsi que tout ce qu'elle contient, par des générations de gens du village, leurs descendants y sont très attachés ; profitez d'une visite guidée par Claude Vincendet et vou smesurerez la force de ce lien !Au premier abord, c'est une chapelle bien modeste, un simple bâtiment rectangulaire doté d'un clocheton de pierre qui en confirme la destination. En façade, au-dessus de la porte d'entrée, ce qui subsiste de l'enduit.
Détail 21 : Chapelle du Planay - La chapelle N D de la Délivrance remplace une chapelle tombée en ruine, dédiée à St François de Sales et qui se trouvait en dessous de l'église de St Pierre d'Extravache. Elle a été construite pendant la période 1856-1857. Dans la flèche du clocher, se trouve une cloche de la maison Paccard d'Annecy.
Détail 22 : Chapelle de Montandré (Hermillon) - Depuis le promontoire de Montandré, qui domine le bassin de Saint-Jean-de-Maurienne, la vue s’étend au loin vers les Aiguilles d’Arves, le Mont Charvin, le pic de l’Etendard. Pas étonnant que l’on y ait installé, en 2008, une table d’orientation. Mais ce site privilégié était aussi depuis longtemps un haut lieu de spiritualité. Les trois croix du calvaire qui dominent le plateau ont été refaites en 1994, en remplacement d’autres qui étaient là “de temps immémorial”. Quant à la chapelle, on ignore sa date de construction mais forcément antérieure à 1661 puisque, le 7 juin de cette année-là, la population de Saint-Jean-de-Maurienne fit une procession à Notre-Dame-de-Montandré pour implorer sa protection contre les inondations que subissait alors le pays. La chapelle actuelle est de grandes dimensions : 25 m sur 8 m. Elle remplaçait sans doute un édifice plus ancien et plus modeste mais son style est bien celui que l’on trouve en Maurienne au XVIIe siècle, date aussi d’une bonne partie de son mobilier, comme les tableaux des autels latéraux peints par Gabriel Dufour en 1679. C’est même du début du XVIIe siècle que datent les plus anciens ex-voto laissés par les pèlerins en remerciement de leurs vœux exaucés. En 1708, Mgr de Masin trouvait la chapelle solidement bâtie et richement dotée. En 1776 le retable reçut un nouveau tableau signé “Pignol hispanus pinxit”. Pierre Dompnier (la Maurienne)
Détail 23 : Au sommet des célèbres lacets de Montvernier se dresse la chapelle de La Balme, dédiée à la sainte Vierge. De forme hexagonale elle fut bâtie en 1863 à l'emplacement de l'ancien château de la Balme.
Détail 24 et 25 : Chapelle du Mt-Cenis - Pour la petite histoire, l’architecte a sans le savoir répondu au souhait de Napoléon qui désirait ériger un mémorial des victoires au Mont-Cenis. Le concours d’architecte organisé à cet effet en 1813, proposait déjà une pyramide ! Ce superbe ouvrage d’art sacré contemporain mérite votre visite et a été labélisé « Patrimoine du XXe siècle » par le Ministère de la culture et de la communication. À partir du VIIIe siècle le passage du Mont Cenis devient la voie de traversée majeure des Alpes vers la péninsule italienne, au détriment du Petit Saint Bernard. En 825, Louis le Pieux, fils de Charlemagne y fait construire le premier hospice. La présence d’un prieuré et de son hospice perdure au fil des siècles malgré les destructions. La dernière reconstruction est ordonnée par un décret de Napoléon le 21 février 1801. En 1963, débute la construction du barrage du Mont Cenis. La mise en eau à la fin du chantier provoquera l’immersion des bâtiments religieux. Aussi EDF se doit de reconstruire un nouveau prieuré sur les berges du futur lac. André Blin, l’ingénieur chargé du projet, retient l’Atelier d’Architecture en Montagne pour la conception. La commande envoyée le 29 octobre 1964 mentionne une chapelle et un presbytère reliés entre eux. Le prieur devra disposer d’un appartement permettant de recevoir des visiteurs et d’une chapelle d’hiver qui recevra l’ossuaire du Mont-Cenis. Le prieuré sera complété par une pièce faisant office de musée Napoléonien. L’ouvrage dessiné par Philippe Quinquet est de forme pyramidale. Il réunit sous un même toit les chapelles, le presbytère, le logement du prieur et le musée. Livré en 1967, le prieuré est situé à 2000 m. d’altitude au plan des Fontainettes, près de la frontière franco-italienne. On y accède par la route du col du Mont Cenis. L’ouvrage dispose d’une surface de 650 m2 et s’élève à 23,50 m. de hauteur. La « Pyramide » en béton brut de décoffrage s’intègre parfaitement à la grisaille des roches de montagnes. Le béton a été coulé dans des coffrages métalliques et précontraints afin de résister aux importants écarts de température en altitude. La chapelle Notre Dame de l’Assomption dispose d’un large parvis qui forme un belvédère sur le paysage grandiose du lac et des montagnes environnantes.
Détail 26 : Chapelle Sainte Madeleine de Poingt Ravier (Valloire) face aux pistes de ski de la Setaz. Deux façons de s'y rendre pour profiter d'un superbe panorama. Le premier et le plus simple, étant de s'y rendre en voiture, mais comme nous sommes sur un site de randonnées (faut quand même pas oublier) le plus intéressant est bien entendu de s'y rendre à pied tout simplement. Depuis la Borgé à la sortie de Valloire, en direction du col du Galibier, par le sentier qui s'élève le long des gorges de l'Enfer, pour un dénivelé total d'environ 250 m. Ensuite, les choses étant bien faites, et dès que vous aurez envie de redescendre, inutile de reprendre le même chemin, mais de suivre le sentier écosylve, parsemé d'informations botaniques à l'aide de nombreux panneaux judicieusement placés.
Détail 27 : La chapelle de l'Immaculée Conception à Pontamafrey, à 5 km de Saint Jean de Maurienne. Construite sur un promontoire occupé auparavant par un fort, entre 1855 et 1859 grâce à une souscription à laquelle ont répondu 253 personnes extérieures à la paroisse. Depuis tout ce temps jusqu'à aujourd'hui, elle a assisté à tous les évènements importants de l'histoire dans la région, vu son emplacement. L'arc d'un côté, l'autoroute de l'autre, qui que ce soit qui traverse la Maurienne est obligé de passer devant elle en l'admirant, car elle est parfaitement mise en valeur.
Détail 28 : L'ancienne chapelle de Saint-Laurent est devenue église paroissiale et agrandie en 1627. Dans le médaillon quadrilobé de la voûte sont représentées Saint Lucie et Sainte Agathe et dans le choeur un gracieux décor de fleurs et de feuillages orne le pendentif. Le retable du maitre-autel a récemment été modifié. Les statues de St Pierre et St Paul, de Tabeur (1838) encadrent le tableau du martyre de St Laurent. Le retable du rosaire de 1649, sculpté par Esprit Amabert, provient de l'église de Sollières et celui de St-Jean-Baptiste présente une toile de 1649.
Détail 29 - 30 - 31 : La cathédrale de St Jean de Maurienne date pour tout son gros œuvre du XIe siècle. Elle possède une des plus vieilles charpentes de France, puisque plusieurs fermes de sa toiture ont pu être datées avec précision : les bois en ont été coupés à l'automne 1074 ou 1075. Sous le chœur de la cathédrale avait été aménagée une crypte, vraisemblablement pour abriter les reliques de St Jean Baptiste. Comblée au XVe siècle, cette crypte a été redécouverte en 1958 et elle est désormais visitable : on y découvre les techniques de l'art roman naissant. Edifiée au VIème siècle, reconstruite au XIème, elle recèle dans ses murs quelques éléments de sculpture de l'édifice primitif. Son porche néo-classique fut ajouté en 1771 pour abriter le tombeau de trois des premiers princes de la Maison de Savoie : Cathédrale St Jean de Maurinne - Humbert aux Blanches Mains (le fondateur), Amédée "la Queue" et Boniface "le Roland"
Détail 32 : Chapelle St Laurent, col de la Madeleine (Haute Maurienne) Diacre et trésorier de l’Église de Rome au 3ème siècle, Saint Laurent fut arrêté et torturé pour révéler la cachette du trésor de l’Église. Comme réponse, il fit venir les pauvres de la ville et dit à ses bourreaux : « Voici le trésor de l’Église ». Aussitôt on le brûla sur un gril à petit feu jusqu’à ce qu’il meure. Représenté avec son gril, c’est le saint patron de bibliothécaires, des archivistes, des rôtisseurs, des cuisiniers, des pompiers et des grands brûlés. Protecteur des vignes, il est invoqué contre les incendies.
Détail 33 : La chapelle Sainte Marguerite aux chalets de Beaune perchée à 2000 m d'altitude - D’après le récit de sa vie légendaire, elle est aussi appelée Marine, née à Antioche de Pisidie vers 255. Elle est fille d’un prêtre païen. Son père ayant appris sa conversion la chassa de sa maison. Marguerite se réfugia à la campagne chez son ancienne nourrice où elle garde les troupeaux. Chrétienne, elle refuse la main du préfet Olybrius.Elle est arrêtée, torturée, décapitée. Le pape Paul VI l’a faite retirerdu calendrier romain en 1969. Dans beaucoup de villages comme dans des chalets d’alpage des chapelles lui sont dédiées. A Prazignan, sur la commune du Thyl aux limites avec celles de Beaune, une chapelle est construite en son honneur. Date de construction inconnue. Bâtisse rectangulaire,trapue, au toit solidement amarré aux murs en pierres, elle a résisté pendant des siècles aux assauts de la pluie, de la neige et du vent. L’intérieur est meublé d’un autel, d’un retable et d’une statue de Sainte Marguerite. Perchée sur un mamelon à 2000 m d’altitude, elle est vue de la vallée et servit depoint de repère aux voyageurs et pèlerins qui se rendaient en Tarentaise en passant par le col de Pierre Blanche. Bergers et montagnères pouvaient prier Sainte Marguerite qui connut, elle aussi, la garde des troupeaux. Les futures mamans confient leurs inquiétudes et leur espérance à celle qui est la protectrice des femmes enceintes. L’iconographie la représente souvent tenant la palme du martyre à la main et terrassant le dragon avec une croix.
Détail 34 : La Chapelle Saint Pierre, située sur les pistes de la Sétaz, et sur l'emplacement de l'ancienne église paroissiale, est la plus grande de toutes les chapelles de Valloire. Saint Pierre est fêté le 29 juin. Elle est décorée par plusieurs tableaux géants représentant la vie de Saint Pierre à travers les évangiles, et peints par une artiste locale : Nathalie PETIT. Le sentier qui serpente à gauche aboutit à la fin de la très belle via ferrata du rocher St Pierre.
Détail 35 - 36 : Chapelle St Roch à Jarrier, Appelée aussi Chapelle Rose, elle fut construite en 1565 au lendemain d'une épidémie de peste; puis restaurée au XVII et XVIIIème siècle.C’est la plus ancienne chapelle de Jarrier. Heurs et malheurs de la chapelle du Vardaz Des cinq chapelles de la paroisse de Jarrier, celle de la Vardaz se remarque de très loin car elle est située sur un promontoire. C’est ce site qui lui a donné son nom, mais pour l’enfant que j’étais, bercé du patois que parlaient entre eux mes parents, « Varda » voulait dire verte et je ne comprenais pas pourquoi on nommait ainsi cette chapelle rose. Car elle était d’un magnifique beige rosé, témoin le mieux conservé de ce plâtre local que l’on utilisait même en revêtement extérieur, la grilla, don la couleur était due aux oxydes métalliques contenus dans le gypse. En fait« Vardaz » viendrait d’un mot celtique « ward » désignant un poste de guet, ce qui correspond tout à fait à l’endroit. C’est la plus ancienne chapelle de Jarrier, fondée à la suite de la terrible peste de 1565. De nombreuses chapelles sont dues à un vœu fait en faveur d’un saint réputé préserver du fléau, en général saint Roch (qui avait soigné des pestiférés et résisté à la maladie), saint Sébastien (qui, percé de flèches, avait survécu) et on leur a associé ici saint Fabien sans doute parce qu’une partie des reliques de ce pape martyrisé sous Dioclétien se trouvaient dans la basilique dédiée à saint Sébastien. La peur de la peste passée, on avait dû cesser de l’entretenir car en 1708 Mgr de Masin la trouvait dans un triste état. On la répara, mais une soixantaine d’années plus tard Mgr de Martiniana la trouva de nouveau impropre au culte. Restaurée de nouveau en 1844, puis en 1881, elle subit d’importants travaux en 1989 : plancher, décor intérieur, mais son enduit extérieur de grilla fut remplacé par un enduit moderne d’un rose que le temps, heureusement, patine. Et la chapelle continue de surveiller la vallée, sur son promontoire qui se détache sur l’arrière-plan des Aiguilles d’Arves. Pierre Dompnier « La Maurienne »
Détail 37 : L’église paroissiale de Termignon est dédiée à Notre Dame de l’Assomption. Elle est édifiée à l’écart du village, sur un éperon rocheux qui domine le Doron. Un parchemin daté de 1384 confirme l’ancienneté de la paroisse. C’est une charte signée par Amédée, Comte de Savoie confirmant les franchises et immunités accordées à la paroisse de Termignon. L’église a été remaniée du 15ème au 18ème siècle.
Détail 38 : La chapelle Notre Dame de Tierce est construite au sommet de la pointe de Tierce (2973 m.), 1200 m. au dessus du village de Bessans, est la plus haute chapelle de Savoie, celle arrivant juste après étant celle du Mont Thabor.
Détail 39 : Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Valloire; Si l'extérieur est plutôt austère à l'image de l'architecture et du climat savoyards, l'intérieur n'est que magnificence, dorure et exubérance... On trouve là l'un des décors les plus somptueux des églises de Savoie. Commencée en 1630, l'église est consacrée en 1682 ; la légende veut que chaque paroissien venant à la messe amenait quelques matériaux pour enrichir la décoration . Elle est l'oeuvre de l'allemand François Rimellin et dorénavant l'ensemble du monument est classé monument historique. La nef unique à laquelle s'adossent 6 chapelles latérales, s'avance vers le transept et le choeur dont la voûte est entièrement décorée de fresques et de moulures dorées dans la continuation du retable. Sans aucun doute élément le plus remarquable, le retable tryptique du maître-autel est long de plus de 10 m, il s'élève sur 4 étages encadrant une magistrale peinture centrale de l'assomption de la Vierge. Moulures, colonnes torsadées, angelots et statues terminent cette avalanche de richesses... Un émerveillement pour les yeux...
Détail 40 : La chapelle Saint-Colomban au Villaron (Bessans) est déjà mentionnée au XVème siècle mais des avalanches la détruisirent en 1589, 1659 et 1881. Son aspect actuel date de sa dernière reconstruction en 1885. Une croix de la Passion très complète a été érigée en 2002.
Détail 41 : Le tour ronde de St Michel - Quand les seigneurs de Saint-Michel faisaient parler la poudre À Saint-Michel-de-Maurienne, sur le plateau de Chambarlet, se dresse une tour ronde, reste d’un château fort auquel se rattache un épisode assez cocasse que rapporte le chanoine Truchet. Lorsque Louis XIII envahit la Savoie en mai 1630, le maréchal Fabert Faber intima à la garnison l’ordre de se rendre car il ne ferait pas de quartier si un seul de ses hommes était blessé. Le gouverneur lui fit répondre : « Je suis de meilleure maison que le gouverneur du fort de Pontamafrey qui ne s’est rendu qu’après avoir épuisé sa provision de poudre. Je ne veux pas paraître avoir fait moins que lui ». Faber lui permit donc de « brûler sa poudre aux oiseaux » avant de se rendre… et amusa beaucoup le roi en lui contant l’anecdote.On ne connait pas la date de construction de ce château, mais ce site idéal pour défendre un passage important fut sans doute fortifié assez tôt. Les seigneurs de Saint-Michel en étaient les propriétaires jusqu’au décès de leur dernier représentant en 1295. En fait, la robuste tour ronde qu’il en reste aujourd’hui ne devait guère être antérieure puisque ce type de fortification circulaire est apporté par Pierre II, comte de Savoie de 1263 à 1268, siège de la châtellenie de Maurienne, passa ensuite dans le patrimoine de la famille Mareschal. Il ne fut pas mêlé qu’à des épisodes de « guerre en dentelles » comme celui rapporté plus haut. En 1597, il fut pris par les troupes de Lesdiguières et en1615 on avait songé à sa démolition. En fait, il tomba en ruine dès la fin du XVIIe siècle, mais la tour ronde, magnifiquement restaurée, a belle allure avec ses quelque 15 mètres de haut pour un diamètre inférieur de plus de 4 mètres et ses murs de 2,25 mètres d’épaisseur. Fini la guerre : le plateau de Chambarlet est devenu un agréable lieu de promenade. Pierre Dompnier dans « La Maurienne »
Détail 42 : Le fort du Replaton est un ouvrage d’interdiction, il est construit entre la ville de Modane et le fort du Sapey à 1210 mètres d’altitude. Son rôle très stratégique est de surveiller la vallée d’Arc et l’important tunnel ferroviaire du Mont Cenis par lequel les italiens seraient susceptibles d’y amener de l’artillerie lourde et la gare internationale. Il est placé à 800m de son objectif, ce qui lui permet de l’atteindre à bout portant.
Le fort est placé au bord d’une falaise, son armement principal se situe dans des casemates de montagne. Son casernement est recouvert par une couche de béton spécial, il ressemble beaucoup à celui du fort St Michel à Toul . Ce qui permet à l’ensemble de l’ouvrage de résister au nouveaux obus.
Détail 43 : Edifié de 1819 à 1830, le fort Marie-Christine est le fort le plus haut perché du dispositif des forts de l'Esseillon, dominant l'ensemble de ses mille cinq cent mètres d'altitude. Ouvrage typique de la fortification perpendiculaire chère au marquis de Montalembert, débarrassé de ses bastions, cet ensemble hexagonal présente toujours une face perpendiculaire à l'ennemi. Voués à la défense du versant nord de la vallée, le fort et ses vingt canons assuraient un flanquement efficace des forts Charles-Albert et Charles-Félix, ainsi que de la route menant à Aussois.
Ceinturé d'un mur précédé d'un fossé à l'Est, et d'une falaise vertigineuse à l'Ouest, le fort comprend trois niveaux : un rez-de-chaussée occupé par des pièces à vocation logistique, un premier étage destiné au logement des troupes, et un niveau supérieur, terrasse couverte percée d'embrasures à canons. La porte d'entrée est protégée par un pont basculant placé sous le feu des créneaux de fusillade des postes de garde. Autour de la cour centrale, des casemates surmontées de voûtes pouvaient accueillir jusqu'à cent cinquante hommes. A l'origine, un passage sécurisé vers le fort Charles-Albert était assuré par un long bâtiment bas, aujourd'hui disparu.
Entièrement rénové, le fort Marie-Christine offre aujourd'hui aux visiteurs de nombreux attraits, outre son évident intérêt historique et patrimonial. Lieu d'hébergement et de gastronomie, il abrite un gîte d'étape et un restaurant. Centre d'animations, il constitue depuis 1987 la cinquième porte du Parc National de la Vanoise, et offre aux amateurs d'escalade un bel éventail de voies utilisables, pour alpinistes débutants ou confirmés.
Plus de renseignements sur: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/les-forts-de-lesseillon
Détail 44 : C’est la commune de Montpascal qui fit construire la chapelle du Chaussy en 1707 ; elle est érigée sous le vocable de la visitation. En 1892, elle menace ruine lorsqu’elle est réparée. A l’intérieur de la chapelle se trouve une statue en bois de la visitation datée de 1644 ; son auteur (sans doute local) n’est pas connu. Le tableau de l’autel ne porte aucune indication. Elle fut entièrement rénovée à partir de 1992.
Détail 45 : Après Lanslevillard en direction de Chantelouve sur le chemin du petit bonheur, la chapelle Saint Etienne - Saint Etienne mourut lapidé. Il est souvent associé à St Laurent avec qui, il fait partie des premiers martyrs chrétiens. On raconte qu'il était d'une grande beauté et rempli de l'Esprit Saint. Patron de la Hongrie, des fondeurs, des maçons, des paveurs, des éleveurs de chevaux et des cavaliers. On prétend que baigner les chevaux à la Saint Etienne leur assure une bonne santé toute l'année.