Croix des Têtes
Combien d'automobilistes sur le trajet St Michel - St Jean de Maurienne se sont garés sur les bas côtés, afin de prendre en photo cet impressionnante montagne qu'est le massif de la Croix des Têtes. Nul doute que beaucoup se sont certainement demandés si l'on pouvait aller à son sommet et comment. Oui, bien sûr que l'on peut grimper tout là haut, à condition de bien repérer le passage, et c'est ce que je vous propose de découvrir sur cette page.
Certains reconnaîtront déjà deux secteurs qui figurent sur le site, alors pour ceux qui découvrent un petit rappel;
1 - la Croix des Têtes dont il est question.
2 - le col du Bonhomme.
3 - le Grand Perron des Encombres.
ATTENTION : avant de commencer à rêver, il faut savoir que ce circuit s'adresse avant tout aux randonneurs confirmés, n'ayant pas peur du vide car ce n'est pas ce qui manque et quelques passages sont assez impressionnants, à tel point que certains n'hésitent pas à s'encorder afin d'assurer leur passage et ce n'est pas moi qui leur donnerait tort.
De la D. 1006, prendre St Martin la Porte, la Villette et environ 1 km plus haut, prendre à gauche en direction de la Planchette. Cette montée a un dénivelé impressionnant, pensez que chaque année au mois d'août se déroule à cet endroit une montée cycliste très prisée.
Vers l'altitude 1350 m, au bout d'un fort raidillon qui vire à droite en redescendant légèrement, se trouve à gauche le parking dans un endroit herbeux, vous y verrez un panneau indicateur de la randonnée.
La première partie du parcours se déroule en forêt, sur à peu près le tiers du trajet, 1 table avec bancs a été placée et peut servir pour un pique nique pour les personnes qui n'ont pas l'intention de faire ce circuit dans son entier. L'idée est très bonne, mais n'aurait t'elle pas pu être mise sur un emplacement plus aéré avec une meilleure vue
Dès la sortie de la forêt, le point de vue est déjà présent avec le superbe bec de l'Aigle face au chemin avec la vue sur St Michel, St Jean et sur le côté opposé, le Télégraphe, les Karellis, Villargondran. Pour l'instant; la progression s'effectue tranquillement en passant devant des rochers caractéristiques, comme "le Gendarme".
Jusqu'au passage du "Pin Brûlé" qui se situe à 2088 m, le chemin est bien visible et peut être emprunté par la majorité des randonneurs.
Carte Maurienne - Galibier ou IGN 3433 ET Voir parcours
Altitudedépart : 1350 m
Altitude Pin Brûlé : 2088 m
Croix des Têtes : 2492 m
Dénivelé : 1142 m
Temps de marche : 3h30 à 4h (aller)
À gauche; le sentier commence à changer de physionomie et les batons ne vont guère plus nous servir, car on peut dire sans exagérer que le dernier tiers du parcours (peu après le Pin brulé) va se dérouler pratiquement à quatre pattes.
On entre dans une partie calcaire Vers 2000 m, continuer à monter le sentier qui vire à gauche (photo ci-dessous) dans un couloir pierreux. Celui-ci amène sur l'arête où se situe le pin brûlé et, comme je le disais, vous pouvez laisser vos bâtons dans le coin, car ils risquent de vous gêner dans votre progression.
photos bas : Au pin, longer en suivant le sentier tracé en rouge
Que ne faut-il pas faire pour ramener un panorama digne de ce nom, enfin tout ceci pour dire que peu après le pin Brûlé, vous remarquerez ce promontoire et en vous tournant franchement, la photo de droite vous montre le premier couloir à gravir. Monter en direction du sommet en suivant le petit sentier au départ (à peine visible) dans cette raide portion. Ne pas aller jusqu'au sommet de ce couloir mais, sortir par la gauche de celui-ci, puis par des vires ascendantes et exposées on arrive à une petite dalle (escalade). Au sommet de cette dalle se trouve le "tut tut". Le passage est vite franchi, quelques mètres seulement et vous êtes dans un deuxième couloir pierreux qui monte vers un passage bien incliné. Traverser en montant vers la gauche sur les dalles calcaires (schistes). Après les schistes, on arrive au pied de la première mamelle que l'ont gravit par un couloir herbeux et rocheux. On atteint facilement le sommet sud de la Croix des Têtes et la plupart des randonneurs s'arrêteront là car la suite est plus dangereuse et exposée. Ensuite, chercher un passage, que nous avons trouvé à l'opposé de notre arrivée sur cette première mamelle, juste en face du but final, descendre en désescalade jusqu'à la jointure des deux mamelles et continuer par la gauche où l'on arrive à repérer un endroit à escalader. Le sommet est tout proche, mais d'un accès nettement moins facile (une corde serait même nécessaire), compter entre un quart d'heure et une demi heure pour être au bout de vos peines.
1 - Saint Julien/Montdenis, le Bochet, Villargondran et le lac puis St jean de Maurienne.
2 - Jeannot qui grimpe comme une gazelle est presque en haut du premier couloir
3 - Le passage Tut Tut qu'il vaut mieux franchir collé à la paroi, en évitant de regarder le vide
4 - Passage délicat dans les dalles, même pas un brin d'herbe pour s'accrocher en cas de dérapage. Nul doute que l'expression avoir la dalle en pente provient d'ici.
5 - C'est une fois au sommet du 1er mamellon que l'on se rend compte de ce que l'on a traversé. Ce jour là, les dalles étaient bien sèches, imaginez ce que ce doit être quand elles sont humides
6 - Et ça monte toujours, comme je vous le disais, à 4 pattes; pas le temps de compter les maisons de St Julien loin en dessous.
7 - Tu vois Gégé, c'est là haut qu'il faut aller ! donc on avance et on redescend.
8 - Dis Jeannot, on redescend longtemps comme ça ? - oui, jusqu'au sommet (?!?)
9 - la partie escalade commence, il faut assurer chaque prise et c'est là que l'on regrette de ne pas avoir de corde, alors redoublons de vigilance.
Plus que quelques mètres et on y est. Le sommet avec la croix (si j'osais je dirais que les bras m'en tombent); Tout en bas St Jean de Maurienne, à l'arrière plan le massif de Belledonne.
Encore une fois, ne vous aventurez pas dans cette randonnée si vous êtes un randonneur occasionnel, car elle n'est pas sans risque. Ne partez pas seul et amenez une corde pour les passages délicats que je cite plus haut.